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Nathalie Bachy « Ce que votre charge mentale dit réellement de vous »

En vous permettant de gagner en conscience, vous pourrez alors changer de posture : éviter les pertes d’énergie, investir là où ça compte, gagner plus de liberté d’action… En somme, améliorer votre confort de vie.

Nathalie Bachy, consultante en coaching prédictif, dotée d’une incroyable intuition et capable de lire les messages non verbaux (regard, gestes, posture), est intervenue auprès de nos membres lors d’un atelier à kwerk Madeleine sur le thème « Ce que votre charge mentale dit réellement de vous ».

Elle a accepté de répondre à nos questions.

En quoi l’approche psycho émotionnelle peut nous éclairer sur la charge mentale ?

L’approche psycho émotionnelle va nous éclairer sur la charge mentale en nous amenant à la regarder différemment. La charge mentale est d’habitude abordée depuis l’extérieur, c’est-à-dire par rapport à des contraintes qui nous sont imposées de l’extérieur, tandis que cette approche-là vient nous parler de nos réactions venant de notre intériorité. Chaque personne vit une situation de charge mentale de manière différente. Par exemple, quelqu’un va avoir certaines demandes professionnelle ou personnelle sans trop mal réagir alors qu’une autre, pour les mêmes types de demandes, va très mal le vivre et va véritablement ressentir une charge mentale. Donc cela veut bien dire qu’il y a un facteur autre qui ne vient pas forcément de l’extérieur mais qui va venir de l’intérieur, de nous. Ce qui est intéressant ici pour régler le problème, c’est d’aller regarder qui nous sommes, nos modes de fonctionnement et plus précisément notre profil systématique, les comportements qu’on va venir solliciter, ceux qu’on a construit par les expériences et surtout par les blessures qu’on a eues durant l’enfance, l’adolescence et en étant jeune adulte. Toutes les choses qui nous auront blessées et qui nous font réagir aujourd’hui.

En résumé, la charge mentale est une des portes d’entrée qui vient taper dans nos blessures. Comprendre cela, va nous permettre d’avoir un regard beaucoup plus intérieur sur notre propre construction, nos modes de schéma et de réaction.

Concrètement, une fois que l’on a compris ce « mécanisme », comment peut-on apporter une autre réponse face à cette charge mentale et comment réussir à se décharger, à faire différemment ?

La première chose à faire c’est d’abord définir quel est notre profil, c’est-à-dire comment on s’est construit selon les différentes injonctions (« sois parfait », « dépêche-toi », « sois fort », « fais plaisir », « fais un effort »). Puis, de le comprendre et de l’intégrer.Pour cela on peut commencer tranquillement, peut-être chez soi ou dans un environnement qui nous permet de nous poser, de faire un déroulé, de rembobiner et de se rappeler des souvenirs de situations où on a ressenti cette charge mentale à travers ce regard là en se disant : « est-ce que je peux voir à posteriori comment j’ai réagi ? ». Lorsqu’on va vivre réellement une situation de charge mentale face à une demande pour laquelle on va ressentir cette émotion intérieure et que notre corps va réagir et se dire « là je ressens cela parce que je suis effectivement ce profil-là »(par exemple, je réagis comme ça parce que j’aime faire plaisir ou j’aime faire un effort) on pourra alors apercevoir le mécanisme qui se met en place. Donc dans un premier temps, on s’observe, on se regarde en train de réagir et dans un deuxième temps, on va essayer de ne pas reproduire ce qu’on fait d’habitude mais s’offrir du temps pour ne pas réagir dans l’immédiateté. Tout simplement respirer, s’accorder un temps de respiration (par exemple en faisant un petit peu de cohérence cardiaque). A ce moment-là on va pouvoir faire redescendre l’émotion. Enfin, nous allons nous demander ce que l’on a envie de répondre et s’écouter véritablement, écouter notre petit soi intérieur avec lequel on va être en accord dans la réponse qu’on va apporter à l’extérieur. On ne sera plus dans une réaction à une blessure, à un profil qu’on a mis en place au fil des années pour se protéger mais dans l’écoute de son besoin et son désir et nous pourrons nous autoriser à répondre aujourd’hui différemment, avec plus de conscience et de sérénité.

Que risque-t-on à préférer une réponse différente pour être en accord avec soi-même ? Plutôt que de répondre pour faire plaisir ou de façon politique ?  

On n’a pas forcément l’habitude de se retrouver aligné avec soi-même car on répond souvent pour protéger quelque chose, pour protéger une relation, son travail ou sa situation. Le risque majeur, c’est de se retrouver véritablement aligné avec soi-même et d’être confronté tout d’un coup à une conscience très forte et de se dire : « mais qu’est-ce que je me suis infligée ? ». Cela peut provoquer un moment d’effondrement, qui nous secoue intérieurement mais qui ne va pas durer parce que le bien-être procuré par le fait d’être réellement aligné avec soi-même va très vite reprendre le dessus. Un autre risque est celui de perdre quelque chose et là ça c’est une question à se poser. Que suis-je prêt à perdre ? Qu’est-ce que j’accepte de perdre pour être aligné avec moi-même, véritablement m’épanouir, être bien et pouvoir apporter à l’entreprise, à l’autre et au monde tout ce qu’il y a de bon et beau chez moi ? Rayonner dans ce sens-là va impliquer de faire un peu de ménage et de nettoyage. Derrière tout cela, il y a la peur qu’on projette et ici, la peur de perdre quelque chose. D’ailleurs un exercice qui peut être très intéressant à faire en amont, consiste à aller se confronter à cette peur, de s’imaginer le scénario le pire qui pourrait arriver. Finalement et très souvent, on se rend compte qu’on a les ressources pour réagir et que ce scénario ne serait pas forcément si catastrophique que ce qu’on imagine.

Cette méthode que vous avez décrite tout à l’heure : premièrement l’observation, deuxièmement la respiration, troisièmement l’écoute intérieure avant de répondre ou de réagir pourrait-elle valoir pour gérer ses émotions en règle générale ?

C’est pour tout type de situation qui va venir nous mettre en souffrance et quand je parle de souffrance, je parle là d’émotion qu’on va ressentir nous infligeant un mal-être. Donc en effet cela ne vaut pas uniquement que pour la charge mentale mais pour toute situation qui va nous impacter fortement de manière négative (parce que quand c’est positif évidemment on n’a pas envie de le changer, on est heureux et on en profite). Mais dès qu’une situation vient nous blesser et nous mettre dans un dans une posture de mal-être et souffrance, c’est très intéressant de chercher ce qui est « touché » chez moi. Quelle blessure vient être réveillée par ce qu’il se passe aujourd’hui devant moi ? Et l’extérieur est à notre service. L’extérieur est un magnifique miroir et vient simplement braquer une petite lumière pour nous montrer ce qui n’est pas résolu et nous offre l’opportunité de« guérir » et de réagir différemment.

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