Régis Rossi, conférencier, coach et illusionniste, est intervenu dans notre adresse kwerk Bienfaisance sur le thème « Les pouvoirs de l’intelligence émotionnelle ».
Il nous a présenté sous forme de conférence interactive, comment réduire jusqu’à faire disparaître l’écart entre le monde de l’illusion et celui de l’entreprise, en apparence totalement opposés.
Quelles sont les armes et les forces du métier d’illusionniste utiles aussi pour l’entreprise ?
La première des armes c’est l’observation. Un illusionniste quand il commence son intervention, il observe énormément l’environnement et en fonction de ce qu’il perçoit, il va adapter à la fois, ce qu’il va réaliser et la manière dont il va le réaliser. Il y a une maxime espagnole qui dit que, quand on lit beaucoup on apprend beaucoup mais quand on observe beaucoup, on apprend plus. En développant cette qualité d’observation et bien nous développons une autre qualité qui est l’écoute.
Aujourd’hui dans un monde ultra connecté, notre capacité d’écoute et de plus en plus faible. C’est intéressant pour un illusionniste et pas seulement pour lui, mais aussi pour un dirigeant, un manager, un commercial parce que quand il développe cette capacité d’écoute et d’attention, il va évidemment être beaucoup plus efficace et performant.
Vous nous avez indiqué que l’attention était le défi du 20e siècle. Pouvez-vous élaborer un peu plus ?
Précédemment, je vous ai parlé d’un monde ultra connecté, qui a des impacts sur notre manière de percevoir le monde, d’interagir et même de décider de communiquer avec celui-ci. On sait aujourd’hui par exemple qu’un cadre est coupé toutes les 12 minutes dans son travail et que notre cerveau a besoin pour se régénérer et se re-concentrer de 3 minutes. Sachant que la prochaine interruption aura lieu 9 minutes plus tard, cela ne laisse que peu de temps finalement pour être extrêmement efficace.
L’idée, c’est de prendre conscience de cela, de cette ultra connectivité et de l’impact qu’elle a sur nous afin de pouvoir s’offrir des moments de pause, de déconnexion pour être beaucoup plus performant.
Sur l’engagement, quelles sont les techniques ou les outils pour engager l’autre dans une relation et de quoi va dépendre l’engagement des équipes ?
Pour pouvoir engager, il faut évidemment travailler pas mal de paramètres mais ce qui est essentiel, c’est de favoriser la confiance et la coopération.
On ne réussit pas à engager une personne ou une équipe si celle-ci n’a pas confiance. Nous allons jouer sur les leviers de la confiance et ceux de la coopération dans une équipe. Coopérer n’est pas une évidence dans certaines structures. Parfois, les personnes souhaitent être meilleurs que les autres et vont être dans un esprit très compétitif. Or, dans un esprit compétitif il y a un gagnant et un perdant alors que dans un esprit coopératif, il y a deux gagnants. L’idée, c’est de vraiment pouvoir actionner des leviers qui vont favoriser davantage la coopération, la confiance et l’engagement. Les trois sont étroitement liés.
Quels sont les ennemis de la relation ?
Le grand ennemi de la relation c’est le jugement, car à la seconde où vous juger l’autre, vous coupez la relation et vous ne l’écoutez plus. Éviter de juger, c’est suspendre son jugement et se méfier de ses propres perceptions parce qu’on sait que nous pouvons juger l’autre uniquement sur son physique, sa couleur de peau ou sur une phrase qu’il a dite.
Finalement, on se rend compte qu’on est pollué par de vrais biais cognitifs qui sont liés aux stéréotypes et aux préjugés. Prendre conscience, c’est déjà faire 50% du chemin.
Vous nous avez parlé du sourire comme ressource renouvelable, la plus accessible, la plus ressourçante. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui tout à fait. J’utilise toujours cette expression « ne laissez pas le monde changer votre sourire, mais laissez plutôt votre sourire changer le monde » et derrière le sourire, c’est un optimisme. Je parle d’optimisme réaliste. C’est un optimisme qui est fondé sur une réalité, contrairement à un optimisme béat.
Un sourire est très contagieux et grâce à cela, nous nous connectons directement aux autres. Selon moi, c’est vraiment un marqueur et je suis très attentif au regard que l’on pose sur les personnes, au regard, au sourire et à la posture. C’est évidemment toute une agrégation, mais à mon sens, c’est vraiment fondamental.
Je dis toujours « ne cessez jamais de sourire, car vous ne savez pas qui peut en tomber amoureux ».
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